Des ambassadeurs de l’Union européenne, de Grande-Bretagne et d’Allemagne se sont rendus jeudi dans la capitale Malé, où des juges de la Cour suprême et des opposants ont été arrêtés ces derniers jours, dans l’espoir de discuter de la situation.
La délégation avait demandé à s’entretenir avec le président Abdulla Yameen, des ministres ou le président du Parlement, mais s’est heurtée à une fin de non-recevoir.
« Malheureusement, le gouvernement maldivien refuse le dialogue », a déploré l’ambassadeur allemand Jorn Rohde sur le compte Twitter officiel de sa représentation. « Nos requêtes ont été refusées, c’est regrettable. Ce n’est clairement pas la manière de progresser », a-t-il ajouté.
Le trio, basé au Sri Lanka mais aussi accrédité aux Maldives, s’est rendu sur place après que le régime s’est dit ouvert à la présence d’observateurs étrangers.
Cependant, les médias internationaux sont dans les faits empêchés d’entrer dans ce micro-État réputé pour ses plages de sable blanc et ses mers bleu turquoise. Les autorités requièrent qu’ils demandent un visa de journaliste, demande qui peut prendre jusqu’à trois semaines pour être traitée.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit évoquer jeudi la situation aux Maldives après « l’attaque en règle contre la démocratie », selon les termes d’un haut responsable onusien, du président Abdulla Yameen.
Refusant de se conformer à l’injonction de la Cour suprême de libérer des prisonniers politiques, le régime a décrété lundi l’état d’urgence pour quinze jours et fait arrêter le président de la Cour ainsi qu’un second juge de la haute juridiction. Il a également également fait procéder à une série d’interpellations dans les milieux de l’opposition.