Les résultats de l’enquête, 420 pages au total, ont été résumés en anglais par les principaux quotidiens de l’île, le rapport ayant été publié dans un premier temps en maltais, a précisé dans un communiqué le service de presse du gouvernement.
« Une enquête cherchant à déterminer si le Premier ministre, un officier supérieur et l’équipage d’un patrouilleur des Forces armées maltaises étaient responsables de la mort d’au moins cinq migrants, les a blanchi de l’accusation d’homicide », écrit le quotidien Times of Malta, citant le rapport judiciaire.
« Aucune preuve ou témoignage » ne sont venus soutenir les accusations contre M. Abela, selon la même source.
A la mi-avril des ONG avaient accusé les autorités maltaises de ne pas avoir secouru des migrants à la dérive, y compris dans leurs eaux territoriales, ce que démentait La Valette, qui a fermé ses ports aux migrants à cause de la pandémie de coronavirus.
N’étant pas parvenu à atteindre les côtes européennes, un de ces bateaux de migrants avait regagné la Libye. Selon des ONG, cinq de ses occupants étaient morts tandis que sept autres sont portés disparus.
Lors d’une allocution, Robert Abela avait alors annoncé qu’un député d’opposition et l’ONG Repubblika avaient porté plainte « contre tout l’équipage d’un bateau de la marine » maltaise, un officier supérieur et lui-même.
Les plaignants « affirment que l’armée de notre pays a commis en mer un homicide (…) de plusieurs migrants irréguliers en ne les secourant pas », avait alors expliqué le chef du gouvernement.
Le magistrat qui a blanchi les responsables et militaires maltais a cependant demandé à la police de poursuivre son enquête visant un présumé passeur de migrants.