Le Premier ministre maltais Robert Abela a déclaré que la Coalition de la Flottille de la Liberté devait autoriser une inspection à bord du « Conscience » pour déterminer la nature des réparations nécessaires.
Si le bateau peut être réparé en mer, il le sera, sinon il sera acheminé sous contrôle maltais jusqu’à la petite île méditerranéenne pour y effectuer les réparations, qui seront payés par Malte.
« Pour qu’un navire – n’importe quel navire – soit autorisé à pénétrer dans les eaux maltaises, il faut que le contrôle soit entre les mains des autorités maltaises, particulièrement quand il s’agit d’un navire sans pavillon ni assurance », a affirmé M. Abela.
Au cours d’une conférence de presse en ligne, des membres de la coalition qui devaient embarquer sur le « Conscience » à Malte, dont la militante suédoise Greta Thunberg, ont affirmé avoir donné leur accord à cette inspection.
« C’est une bonne proposition du gouvernement maltais », a réagi le militant brésilien de la Coalition Thiago Avila. « Tant qu’ils peuvent garantir que le Conscience ne sera pas stoppé quand il voudra partir pour sa mission humanitaire d’aide à Gaza ».
Les militants ont expliqué que le Conscience n’avait pas de pavillon parce que le gouvernement de la nation pacifique de Palau avait annoncé le retrait de leur enregistrement vendredi, le jour même de l’attaque présumée.
Ils ont aussi insisté sur le fait qu’ils avaient fait tous les efforts possibles pour se conformer au droit international.
Les militants de la Flottille de la Liberté ont dit « soupçonner » Israël d’être à l’origine de cette attaque, qui n’a pas fait de blessés, tandis que les services de secours de Chypre ont déclaré avoir été informés par les autorités de l’île d’une frappe de drone israélienne.
L’armée israélienne, contactée par l’AFP, n’a pas fourni d’information.
Israël mène régulièrement des opérations de renseignement au-delà de ses frontières, dont plusieurs depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza en octobre 2023, que les autorités n’ont admises que plus tard.
La Flottille de la Liberté, fondée en 2010, est un mouvement international non-violent de solidarité avec les Palestiniens, avec une dimension humanitaire et de plaidoyer politique contre le blocus de Gaza.
Des militants de plusieurs pays, notamment des Turcs, se trouvent à bord du navire, participant à ce qu’ils appellent une « mission pour contester le blocus illégal et meurtrier de Gaza imposé par Israël et pour livrer une aide humanitaire vitale, désespérément nécessaire ».
Israël impose depuis le 2 mars un blocus total sur l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et les opérations humanitaires à Gaza sont « au bord de l’effondrement total », selon le Comité international de la Croix-Rouge.