Dans la nuit du lundi à mardi, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez a identifié plusieurs embarcations « se trouvant en difficulté dans le détroit du Pas-de-Calais », a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) dans un communiqué.
Le Cross a alors engagé un patrouilleur de la Marine nationale au large de Gravelines (Nord) pour porter secours à deux embarcations en difficultés l’une avec 64 personnes à bord et la seconde avec 57 personnes, a ajouté la préfecture. Tous ont été déposés au port de Calais.
Selon la préfecture du Pas-de-Calais, les nationalités des naufragés sont diverses: « albanaise, géorgienne, turque, irakienne, afghane, indienne, soudanaise et sri-lankaise ».
Une vedette de la gendarmerie maritime a également été engagée au large de Gravelines pour porter secours à 63 personnes déposées ensuite au port de Dunkerque (Nord).
A quai, « les naufragés ont été pris en charge par le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) et la police aux frontières (PAF) », a précisé la préfecture.
Depuis que les autorités ont bunkerisé le tunnel sous la Manche et le port de Calais, point de départ du côté français, les candidats à l’exil sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance en traversant la voie maritime la plus fréquentée du monde. Au péril de leur vie.
Le ministère français de l’Intérieur a récemment évalué à 20.000 le nombre de candidats à l’exil ayant tenté la traversée entre le 1er janvier et le 13 juin (+68% par rapport à la même période en 2021).