Dans la nuit de dimanche à lundi, un ferry au large de Gravelines (Nord) a prévenu le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez de la présence d’une embarcation, avec à son bord 18 migrants dont un enfant, précise dans un communiqué la préfecture de la Manche et de la mer du Nord. Un navire de la Marine nationale les a récupérés et ramenés sur le littoral français vers 10h00.
Le CROSS Gris-Nez a également été prévenu par le Samu du Pas-de-Calais qu’une embarcation de 12 migrants se trouvait en difficulté entre Hardelot et Boulogne-sur-Mer. Un canot de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Boulogne-sur-Mer les a ramenés à terre vers 10h30.
Tous ont été pris en charge par les pompiers et présentés à la police aux frontières.
Depuis fin 2018, ces traversées illégales de la Manche se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités soulignant le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l’eau.
En 2020, plus de 9.500 traversées ou tentatives de traversée de ce type ont été recensées, soit quatre fois plus qu’en 2019, selon un bilan de la préfecture maritime. Six personnes y ont trouvé la mort et trois ont disparu, après quatre morts en 2019.
A l’automne, la préfecture du Pas-de-Calais décomptait elle sept décès, incluant celui d’un homme retrouvé le 25 mai dans le port de Calais.
Retrouvé « dans la mer au niveau du port, face à la capitainerie » et portant un bracelet au nom de « Camara », la victime n’a pas pu être identifiée « mais il s’agit probablement d’une personne migrante », a précisé lundi à l’AFP le procureur de Boulogne-sur-Mer, Pascal Marconville.
Selon la préfecture maritime, il serait décédé après avoir tenté d’embarquer clandestinement sur un navire. Le procureur estime « impossible de savoir s’il s’agit d’une tentative de traversée, même si cela apparait fort probable ».