Les marins français du Condor Rapide, un navire qui assure des rotations entre Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), les îles anglo-normandes Jersey et Guernesey et le port anglais de Weymouth, « ont levé leur grève. Ils n’ont rien obtenu mais le combat continue », a annoncé le porte-parole du syndicat CGT des marins du Grand Ouest, Jean-Paul Hellequin, basé à Landerneau (Finistère).
Les marins, qui avaient lancé leur mouvement le 10 février, réclamaient le financement de leur couverture santé-retraite-chômage, soit par une hausse des salaires, soit par une affiliation à une caisse de sécurité sociale.
« Ces marins sont Français, ils résident en France, ils payent leurs impôts en France, mais n’ont droit à aucune couverture sociale », a déploré M. Hellequin, selon lequel « le combat va se poursuivre, sur le plan juridique ».
Le syndicat a en outre adressé une lettre ouverte au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, soulignant que le Condor Rapide naviguait sous « pavillon des Bahamas ».
« Le +pseudo-armateur+ du Condor Rapide refuse toutes les propositions des marins y compris de passer son navire sous Registre International Français (RIF) afin que ces marins puissent être couverts par une sécurité sociale et pouvoir ainsi comme tout contribuable bénéficier de la juste répartition de l’impôt », explique le syndicat dans sa lettre ouverte.
Le syndicat rappelle que la compagnie a le monopole absolu sur la ligne maritime Saint-Malo et les îles anglo-normandes Jersey et Guernesey.
Sur son site internet, la compagnie Condor Ferries informe que ses « liaisons Saint-Malo – Iles Anglo-Normandes reprennent à partir du jeudi 20 février ».