Le texte adopté en première lecture par 659 voix contre 11 et 7 abstentions pourrait permettre d’interdire des importations de poissons dans l’UE provenant de stocks de poisson surexploités.
L’Islande qui aspire à rejoindre l’UE et les Iles Féroé (territoire danois qui gère de manière autonome ses ressources halieutiques) sont particulièrement visés.
Ces deux pays ont provoqué la colère de plusieurs Etats européens en relevant unilatéralement leurs quotas de pêche au maquereau depuis 2010, en arguant que ces poissons avaient migré plus au nord en raison du réchauffement climatique.
« Bien que le règlement puisse être utilisé contre tout pays tiers, la situation dans l’Atlantique du Nord-Est nous préoccupe tous dans l’immédiat. L’Islande a augmenté de manière unilatérale ses prises de maquereaux de 363 tonnes en 2005 à 147.000 tonnes en 2012. Les quotas des Iles Féroé pour le maquereau sont montés en flèche, passant de 27.830 tonnes en 2009 à 149.000 tonnes en 2012 », s’est insurgé l’eurodéputé libéral irlandais Pat the Cope qui défendait le texte adopté par le Parlement européen.
Dans cette « guerre du maquereau », plusieurs tentatives ont échoué pour trouver un accord entre les différentes parties sur une gestion durable et commune des stocks.
Si les sanctions préconisées par Bruxelles s’avèrent être inefficaces, la Commission pourra adopter des mesures additionnelles, telles que restreindre l’utilisation des ports de l’UE aux navires battant pavillon d’un pays autorisant la pêche non durable ou aux navires qui transportent des poissons provenant de stocks surexploités dans l’UE.