« Les recherches ont été suspendues », a déclaré le capitaine Anthony Popiel, commandant régional des garde-côtes américains dans la nuit de samedi, soulignant que cette décision a été prise après « mûre réflexion ».
« Compte tenu des conditions extrêmes de la mer au moment du naufrage, et avec le meilleur équipement de protection, le temps de survie est estimé à environ 20 heures ». Or, vendredi à minuit (samedi 02h00 GMT), on était « à 200 heures depuis l’heure supposée du naufrage », a-t-il rappelé.
Dans une déclaration transmise par le ministère britannique des Affaires étrangères après l’annonce de l’arrêt des opérations de sauvetage, la famille de Steve Warren, un des quatre marins disparus, a exprimé sa « tristesse », tout en saluant le travail « exceptionnel » des garde-côtes américains.
La coque retournée du navire a été repérée à 1.000 miles nautiques (1.850 km) des côtes du Massachusetts (nord-est). Le voilier de 12 mètres a perdu sa quille, ce qui a provoqué une voie d’eau, ont précisé vendredi les garde-côtes dans un communiqué.
Un plongeur a pu confirmer qu’il s’agissait bien du Cheeki Rafiki et a « tapé sur la coque » pour vérifier si des gens se trouvaient à bord. Sans résultats.
Une équipe de recherche a retrouvé le canot de sauvetage à l’intérieur du bateau, encore rangé, laissant à penser que les passagers n’ont probablement pas survécu au chavirage.
Le contact avec le navire avait été perdu le 16 mai. Les quatre marins chevronnés qui composaient son équipage –le capitaine Andrew Bridge, 22 ans, James Male, 23 ans, Steve Warren, 52 ans, et Paul Goslin, 56 ans– revenaient d’une régate internationale aux Caraïbes.
Un premier arrêt des recherches dimanche dernier avait entraîné une forte mobilisation et la signature d’une pétition par au moins 150.000 personnes en moins de deux jours au Royaume-Uni, conduisant les autorités américaines à reprendre les recherches mardi.