« Une unité de la marine royale, en patrouille au large de Tan-Tan, a porté assistance ce mardi à 56 candidats à la migration irrégulière, originaires d’Afrique subsaharienne, à bord d’une embarcation de fortune », a précisé la source militaire citée par l’agence de presse MAP.
Les migrants « ont reçu les premiers soins à bord, avant d’être acheminés sains et saufs au port de Tan-Tan, puis remis à la gendarmerie pour les procédures administratives d’usage », a-t-elle ajouté.
Lundi, les gardes-côtes marocains avaient annoncé avoir repêché cinq corps de migrants sénégalais, et porté secours à 189 autres dont l’embarcation avait chaviré samedi au large de Guerguerat, localité du Sahara occidental, dans l’extrême-sud du Maroc.
Au moins 13 migrants sénégalais ont péri à la mi-juillet dans le naufrage de leur pirogue au large des côtes marocaines, selon les autorités locales sénégalaises.
De son côté, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a fait état le 25 juillet de la mort de cinq migrants marocains dans un naufrage au large du Sahara occidental.
Quelques jours auparavant, six candidats marocains à l’émigration sont morts noyés lors d’une tentative de traversée vers l’Espagne au large de la province de Nador (nord du Maroc), selon les autorités locales et l’AMDH.
Situé à la pointe nord-ouest de l’Afrique, le Maroc est un pays de transit pour de nombreux migrants qui cherchent à rejoindre l’Europe depuis ses côtes atlantique ou méditerranéenne.
Des ONG font régulièrement état de naufrages meurtriers — dont les bilans non officiels se chiffrent selon elles en dizaines, sinon en centaines de morts — dans les eaux marocaines, espagnoles ou internationales.
Les autorités marocaines affirment avoir déjoué 26.000 tentatives d’émigration irrégulière durant les cinq premiers mois de l’année 2023.
Une autre route migratoire à partir de l’Afrique du nord, celle de la Méditerranée centrale — entre les côtes de Libye et de Tunisie et l’Italie — est la plus dangereuse au monde avec plus de 20.000 morts depuis 2014, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).