« Aucun euro n’est réclamé aux multinationales de la croisière qui bénéficient pourtant lourdement des infrastructures et services municipaux: office du tourisme, stationnements réservés, aménagements portuaires… », s’insurge l’élu. L’amendement sera discuté lundi au prochain conseil municipal.
« C’est incroyablement injuste pour les Marseillais qui, non seulement paient pour les infrastructures des croisiéristes, non seulement subissent la pollution pharaonique de l’air par ces bateaux fonctionnant au fioul lourd, mais en plus compensent via leur taxe d’habitation ce manque à gagner! », estime dans un communiqué le président du groupe socialiste.
« Suite d’un Hôtel 5 étoiles, location AirBnB ou même dortoir partagé d’une auberge de jeunesse: tous contribuent au budget de la commune et au financement des services dont ils sont usagers », souligne M. Payan.
Interrogée par l’AFP, la mairie de Marseille a indiqué que le sujet serait débattu lundi lors du Conseil.
Malgré une baisse de 7% de ses voyageurs en 2017, Marseille, premier port de croisière français avec 1,55 million de voyageurs, ambitionne de devenir en devenir 2018 le 4e en Méditerranée, devant Venise, avec 530 escales prévues dans la cité phocéenne soit 100 de plus qu’en 2017, et 1,75 million de visiteurs espérés.
Le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) s’est fixé l’objectif d’atteindre les 2 millions de croisiéristes en 2020
En 2016, le produit total de la taxe de séjour s’est élevé à 364 millions d’euros, réparti entre les communes (236 M), les Etablissements publics de coopération intercommunale(109 M) et les départements (19 M), selon un document des ministères de l’Intérieur et des Finances.