Lors d’une réunion du conseil portuaire, sous l’égide de la métropole Aix-Provence-Marseille, Christian Tommasini, alors président du club nautique de la Pointe-Rouge, avait évoqué l’éventualité d’une « ratonnade », s’en prenant en des termes très virulents et péjoratifs à des personnes qualifiées d' »Arabes », selon des propos rapportés fin avril par le média d’investigation locale Marsactu, enregistrement de la séance à l’appui.
Face au tollé suscité par ces propos, le parquet de Marseille s’était saisi et avait ouvert une enquête préliminaire.
« Le 5 mai 2021, Christian Tommasini a été entendu par les enquêteurs (…) concernant les faits de +provocation publique à la haine ou à la violence, à la discrimination et injures publiques à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée+ qui lui sont reprochés », a indiqué le parquet vendredi dans un communiqué.
« A l’issue de son audition, Christian Tommasini s’est vu délivrer une convocation pour comparution devant le tribunal correctionnel de Marseille le 29 octobre », est-il précisé.
Après avoir jugé cette polémique « totalement ridicule », dans un premier temps, M. Tommasini avait finalement démissionné de son poste de président du club nautique de la Pointe-Rouge le 28 avril, évoquant des « propos malencontreux ».
Deux élus, un vice-président LR de la Métropole et une élue du Printemps Marseillais, la majorité de gauche à la tête de la ville, assistaient au conseil lors duquel avaient été tenus ces propos.
Mais les condamnations politiques, du maire socialiste de Marseille Benoît Payan à la présidente Les Républicains de la métropole Martine Vassal, étaient tombées fin avril, après la révélation des propos par Marsactu.