Inaugurée en 2013, la Villa Méditerranée, bâtiment atypique construit par l’architecte italien Stefano Boeri, à deux pas du Mucem pourvu d’un immense porte-à-faux au dessus de l’eau et d’un amphithéâtre sous le niveau de la mer, n’a jamais trouvé sa vocation, selon ses nombreux détracteurs.
La grotte Cosquer, située dans les calanques de Marseille est ornée de dessins paléolithiques et baptisée du nom de son découvreur, Henri Cosquer. Elle n’est accessible que par un tunnel long de 175 mètres dont l’entrée est à 37 mètres de fond.
« C’est un patrimoine exceptionnel » que le projet permettra de « révéler au grand public », a plaidé lors d’un point presse M. Estrosi, selon lequel 90% de la grotte Cosquer peuvent être reproduits dans la villa Méditerranée. La grotte a été découverte en 1985 et son existence révélée en 1991.
M. Estrosi a toutefois donné un délai, jusqu’en février 2017, à Michel Vauzelle, son prédécesseur de 1998 à 2015, pour réussir à implanter dans le bâtiment le parlement de la Méditerranée qui a depuis 10 ans son siège à Malte, faisant part toutefois de son scepticisme sur l’aboutissement de cette idée.
Pour la grotte, « nous avons trouvé des acteurs qui répondent clé en main à un cahier des charges », a poursuivi le président de la région sans donner plus de détails. « Ce sont des gens qui ont été impliqués dans la découverte de la grotte Cosquer », a-t-il dit.
En 2015, une polémique a agité le milieu politique local sur l’avenir du bâtiment, géré désormais par un groupement d’intérêt public et qui accueille des réunions internationales notamment de pays du pourtour méditerranéen.
Christian Estrosi s’était même engagé à le vendre. Une fois élu, le nouveau président de Paca a donné son accord à un rachat par la mairie de Marseille pour y implanter un casino. Mais la mairie a ensuite fait marche arrière.
La transformation de la Villa Méditerranée, qui aboutira en 2019, nécessitera 20 millions d’investissements qui seront partagés à part égale entre les collectivités publiques (50%) et le privé (50%), a précisé M. Estrosi. La région se remboursera ensuite grâce à un loyer. Le fonctionnement sera pris en charge à 100% par le partenaire privé.