Cette annonce fait suite à une réunion-bilan, jeudi en préfecture, des actions entreprises par l’Etat en partenariat avec les collectivités locales de l’île pour lutter contre l’arrivée massive des algues sargasses.
Selon un communiqué de la préfecture de Région, il s’agit là de « crédits conséquents pour l’élaboration de solutions opérationnelles » visant à « soutenir l’effort des collectivités pour ramasser les sargasses et nettoyer le littoral » et à « financer des projets opérationnels ».
Sur les 3,6 millions d’euros, 1,7 million d’euros pris sur l’enveloppe « Insertion par l’Activité Economique (IAE) de la DIECTTE sont mobilisés pour la création de brigades vertes ». Ils serviront à la création d’Ateliers et Chantiers d’Insertion (ACI) pour aider les collectivités à procéder au ramassage des sargasses.
En outre, 1,5 million d’euros iront aux projets d’amélioration de la collecte des algues retenus dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt lancé avec l’ADEME en janvier 2015.
Par ailleurs, près de 200.000 euros sont débloqués à travers l’ADEME « pour permettre l’installation par Madininair et l’ARS, d’un réseau permanent de surveillance H2S ». Il s’agit de l’hydrogène sulfuré dégagé par le pourrissement des algues.
Enfin, 200.000 autre euros, pris sur les « dotations d’Equipement des Territoires Ruraux (DETR) vont servir au financement des besoins des communes en petits équipements ».
Les sargasses sont des algues qui s’échouent depuis un an sur les côtes des Antilles, provoquant des nuisances pour le tourisme, la pêche et les habitants, notamment lors de leur décomposition qui dégage des odeurs nauséabondes. Un épisode – similaire mais moins long – avait déjà eu lieu en 2011.
Ces algues ne viennent pas de la mer des Sargasses (Atlantique nord) mais seraient issues de nouveaux lieux de prolifération. La cause de leur présence massive reste à établir.