Le président du directoire du Grand Port Jean-Rémy Villageois a évoqué « une hausse de 10% de navires de plus » en 2017 par rapport à 2016, à l’occasion de la première conférence de conjoncture portuaire 2018 organisée sur le port à Fort-de-France.
« Le secteur passagers de la croisière enregistre quasiment +40% de hausse en 2017. Alors qu’on était déjà à des plus hauts historiques, on rentre dans le club des 500.000 passagers », a-t-il précisé à l’AFP.
« On a fait un peu plus de 500.000 cette année et on en prévoit 600.000 l’an prochain », a-t-il ajouté.
Selon les responsables du Grand Port, il ne s’agit pas seulement d’un phénomène conjoncturel dû au passage des cyclones Irma et Maria sur d’autres îles de la Caraïbe. Ces événements climatiques n’ont entraîné qu’une hausse de 40.000 passagers en 2017.
Selon une étude présentée lors de la conférence portuaire, la rentabilité économique des investissements réalisés pour la croisière par le Grand Port s’élève à 40% et ils « ont induit, à eux seuls, 16 millions d’euros de valeur ajoutée pour l’économie » et « impliqué près de 250 emplois ».
A l’inverse, les « flux » de marchandises traitées ont été impactés par une baisse significative avec « -25% d’importation de (pétrole) brut et -30% d’exportation de produits raffinés » de la SARA (Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles).
Un effet de la transition énergétique qu’il convient d’accompagner. « Il faut intégrer dans le développement du port cette transition énergétique avec un nouveau client que nous avons et qui importe de la biomasse (Albioma) », a indiqué à l’AFP le président du conseil de surveillance du Grand Port Philippe Jock.