« Il ne s’agit pas d’un procès, mais d’un procès spectacle qui n’a rien à voir avec la loi et la justice », a affirmé à l’AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor.
« Les soi-disant accusés n’ont été ni avertis ni informés d’une quelconque manière de ce procès ou même de la nature des charges pesant contre eux. Ils n’ont pas même bénéficié de la moindre possibilité d’être représentés, ne serait-ce que symboliquement au niveau légal », a souligné M. Palmor.
« C’est un procès qui relève de la propagande. Si le gouvernement turc voulait vraiment trouver une solution dans cette affaire, il nouerait des contacts en ce sens avec Israël », a encore dit le porte-parole.
Le procès de quatre ex-chefs de l’armée israélienne accusés d’avoir ordonné un assaut meurtrier le 31 mai 2010 contre le Mavi Marmara, navire amiral turc d’une flottille d’aide humanitaire à destination de Gaza en mai 2010, a débuté mardi devant un tribunal d’Istanbul en l’absence des accusés.
Le ministère public turc a requis la prison à vie contre l’ex-chef d’état-major de l’armée israélienne, Gabi Ashkenazi, les ex-chefs de la marine et de l’aviation, Eliezer Alfred Marom et Avishai Levi, et l’ex-chef des services secrets Amos Yadlin, pour leur implication supposée dans l’assaut, au cours duquel avaient péri neuf ressortissants turcs.
En septembre dernier, le rapport Palmer de l’ONU avait jugé « excessive » et déraisonnable cette intervention militaire, tout en considérant comme légal le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.
Cette affaire a provoqué une grave crise diplomatique entre la Turquie et Israël, autrefois alliés.