En une semaine, entre le 8 juillet et le 15 juillet, deux nouveaux cas ont été recensés dans le 101e département français, « une nette baisse par rapport aux semaines et mois passés », a souligné l’Agence régionale de santé (ARS).
« A titre de comparaison, au sein du foyer de Kierson à Koungou – épicentre de l’épidémie – nous étions parfois entre 6 à 8 cas par jour », a-t-elle précisé.
Un enfant, l’une des deux victimes confirmées de l’épidémie, était décédé le 8 mai Koungou, deuxième commune de l’archipel de 320.000 habitants, au nord de la Grande Terre.
« Une épidémie de choléra peut être faite de +pics+ et de +creux+: nous sommes dans une période de +creux+ et devons en profiter pour anticiper d’éventuels futurs pics », a toutefois mis en garde l’ARS.
Le « plan de riposte » de l’agence de Santé pour lutter contre la propagation de la maladie a notamment été renforcé pour « éviter la survenue brutale de nouveaux foyers ».
La vaccination a ainsi été étendue dans les zones les plus vulnérables où les habitants ont recours à une eau impropre et vivent dans la promiscuité.
Le choléra est dû à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. La transmission est dite féco-orale, soit directe par ingestion des bactéries provenant des selles d’individus contaminés, soit le plus souvent indirecte par ingestion d’eau ou d’aliments souillés.
La maladie provoque des diarrhées, une déshydratation sévère pouvant engendrer la mort en quelques heures.
« De nouvelles équipes de la réserve sanitaire sont venues en appui à Mayotte, en plus de celles présentes qui continuent d’assurer les interventions autour des nouveaux cas confirmés », a indiqué l’ARS.
Aux Comores, distants de 70 kilomètres et d’où étaient originaires les premiers cas, la propagation de l’épidémie ralentit également.
Le 10 juillet, sept nouveaux cas ont été enregistrés, contre 246 pour la seule journée du 29 avril. Au total, l’archipel a recensé 10.288 malades et 149 décès.