« Mayotte affronte une situation d’urgence humanitaire sans précédent (…) Face à cette catastrophe de grande ampleur, face à tant de détresses humaines, la Grande Mosquée de Paris se mobilise et lance un appel urgent à la générosité de toutes et tous », écrit le recteur Chems-Eddine Hafiz dans un communiqué publié mardi soir.
Il prie ainsi « les musulmans de France et toutes les mosquées » de « contribuer aux collectes de dons en faveur d’organisations à l’oeuvre sur le terrain », listant les sites de la Protection civile, le Secours populaire, la Fondation de France et la Croix-Rouge.
« La générosité, la solidarité et l’aide aux démunis sont des valeurs de l’islam: incarnons-les en toutes circonstances. (…) Ensemble, nous pouvons aider les Mahorais à surmonter cette tragédie et se reconstruire un avenir heureux et plus sûr », plaide-t-il encore.
A Mayotte, le bilan provisoire de la catastrophe atteint 22 morts et 1.373 blessés, selon des chiffres communiqués mardi soir par le ministère de l’Intérieur, mais les autorités redoutent « plusieurs centaines » voire « quelques milliers » de morts dans ce département, le plus pauvre de France.
Le décompte est d’autant plus compliqué que Mayotte est une terre de forte tradition musulmane et que, selon les rites de l’islam, les défunts doivent être enterrés au plus vite.
Le cyclone, le plus intense qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans, a ravagé samedi le territoire de l’océan Indien, où environ un tiers de la population vit dans de l’habitat précaire, totalement détruit.