Le ministre des Outre-mer, en visite à Mayotte, a évoqué dans un entretien à l’AFP « le chiffre (de la reconstruction), qu’il soit au-dessus ou en-dessous du milliard (d’euros), sans doute au-dessus », citant notamment les « établissements publics, scolaires, (les) mairies, tous les équipements publics » mais aussi « évidemment tout ce qui concerne l’économie ou l’agriculture ».
Le département, le plus pauvre de France, a été ravagé le 14 décembre par le cyclone tropical Chido, qui a causé la mort d’au moins 39 personnes et des dégâts colossaux.
« Nous sommes encore dans la phase d’urgence », a souligné auprès de l’AFP M. Valls, en déplacement dans l’archipel avec la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne. « Nous revenons de très loin », a-t-il ajouté.
Au-delà de la question du financement de la reconstruction, « pour moi, l’essentiel ce sont les projets », a dit le ministre à l’AFP.
« Ce que nous souhaitons avec le général (Pascal) Facon (chargé de piloter la reconstruction de Mayotte, NDLR), c’est d’avoir tous les projets pour que l’Etat puisse venir en aide aux communes ».
Malgré des finances publiques dégradées, l’Etat sera au « rendez-vous en termes de financement », a assuré l’ancien Premier ministre, promettant d' »associer les Mahorais » à la reconstruction.
Mme Borne a évoqué la rentrée scolaire, effectuée lundi dans des conditions dégradées et perturbée par une grève lancée par un syndicat enseignant. Une partie des établissements scolaires n’ont toujours pas pu rouvrir en raison de dommages trop importants.
« Les professeurs sont épuisés », a souligné la ministre auprès de l’AFP, promettant une semaine de vacances de plus « pour qu’ils puissent se reposer ».