Chaque année, environ 650.000 personnes visitent le musée océanographique de la petite principauté, pour y admirer les poissons de son aquarium mais aussi la vue imprenable sur la Méditerranée depuis ce bâtiment spectaculaire à flanc de roche.
Ses vastes salles d’exposition évoquant les campagnes d’explorations océanographiques du Prince Albert Ier (1848-1922) sont aussi un espace de sensibilisation du grand public: après les récifs coralliens en 2020 et les pôles en 2022, place à la préservation de la Méditerranée.
Après une évocation de la formation de la Méditerranée et une présentation des menaces qui pèsent sur elle -surpêche, micro-plastiques, sur-tourisme, réchauffement…- et des actions déjà entreprises par une vingtaine de partenaires et organismes monégasques, l’exposition invite à une plongée de 16 minutes dans les eaux d’une Méditerranée renaissante telle que ses défenseurs la rêvent pour 2050.
Dans une vaste salle de neuf mètres de haut couverte de 650 mètres carrés d’écrans projetant des images de synthèse, le visiteur évolue dans une mer où les écosystèmes sont protégés et où règnent dauphins, sardines, thons, mérous ou cachalots.
A la sortie, une dernière salle invite de manière ludique les visiteurs à prendre leur part des efforts nécessaires pour y parvenir, en marchant sur des pastilles lumineuses qui proposent des gestes simples comme ramasser les déchets sur la plage ou utiliser une crème solaire éco-responsable.
Parallèlement à l’exposition, qui doit durer trois ans, l’Institut océanographique poursuit sa campagne en faveur d’un développement d’aires marines réellement protégées: alors que l’objectif est de 30% des océans protégés d’ici à 2030, les aires protégées suffisamment bien gérées pour garantir une protection efficaces représentent seulement 1,5% de la surface de la Méditerranée.
Et en juin, l’Institut océanographique co-organisera un forum destiné à développer une économie de la mer durable et même régénérative, en marge de la 3e conférence de l’ONU sur l’océan à Nice (9-13 juin).