« Un bateau en bois repéré, parti de Libye avec 40 personnes à bord, dont quatre bébés et trois femmes enceintes », a annoncé l’ONG sur les réseaux sociaux, en diffusant deux photos de migrants fatigués sur une barque de pêche bleue.
Selon l’ONG, ils étaient en mer depuis trois jours et souffraient de forte déshydratation. « Nous nous sommes occupé d’eux et nous avons prévenu les autorités compétentes pour qu’elles prennent le relais ».
Les migrants étaient en fait 55 sur la barque, ont rapporté par la suite les médias italiens. Une vedette de la police italienne, partie de Lampedusa, les a pris à bord pour les conduire en Sicile.
Onze d’entre eux, dont l’état de santé imposait un débarquement immédiat, ont cependant été transférés sur une vedette des garde-côtes pour être conduits à Lampedusa.
Les traversées depuis la Libye et la Tunisie sont en chute libre par rapport au pic de 2014-2017 mais en dépit de la politique des « ports fermés » du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini(extrême droite), elles n’ont pas cessé.
Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, plus d’un millier de migrants ont débarqué en Italie en juin, quasiment tous arrivés à bord d’embarcations de fortune, directement sur les côtes ou secourus à la limite des eaux territoriales.
Parallèlement, le ton est monté dimanche entre l’Italie, la France et l’Allemagne après l’arrestation de Carola Rackete, la jeune capitaine allemande du navire humanitaire Sea-Watch, qui avait accosté de force à Lampedusa dans la nuit de vendredi à samedi pour débarquer des migrants, faute de solution plus de deux semaines après leur secours.