En avril 2015, plus de 700 personnes s’étaient noyées lorsque leur chalutier surchargé, parti d’Afrique du Nord, avait coulé après une collision en Méditerranée.
169 corps ont jusqu’à présent été repêchés près de l’épave, à environ 380 mètres de profondeur et 150 kilomètres au nord des côtes libyennes. La marine italienne devrait récupérer l’embarcation et la plupart des corps toujours piégés à l’intérieur d’ici à la fin du mois prochain.
Vittorio Piscitelli, responsable du bureau gouvernemental consacré aux personnes disparues, a supervisé un projet de fichier d’enregistrement de données des victimes, comme leur ADN, afin d’aider leurs proches à les retrouver.
L’accord signé par les ministères de l’éducation et de l’Intérieur, suivi déjà par les promesses d’aide d’une vingtaine d’universités devrait aider au difficile processus d’identification des morts.
La collaboration d’universités de Milan, Catane, Messina et Palerne sera étendue à « tout le système universitaire italien », a indiqué le ministère de l’Intérieur.
Depuis le premier naufrage massif de migrants au large de Lampedusa en 2013, l’Italie cherche des moyens pour établir une liste des noms de tous ceux qui ont péri en fuyant des zones de conflit, la pauvreté ou la persécution en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie du Sud.
Mais il n’existe pas de liste de passagers de ces traversées organisées par des trafiquants, les documents étant rapidement détruits par l’eau. Beaucoup de personnes craignant des représailles de leur gouvernement, ne déclarent pas les disparitions de leurs proches.
Le navire, avec à son bord 800 migrants, avait fait naufrage après avoir percuté un cargo portugais venu lui porter secours.
Le Tunisien Mohammed Ali Malek, accusé d’être le capitaine du chalutier, est jugé en Italie, accusé d’homicides involontaires.
L’homme et son assistant présumé, le Syrien Mahmoud Bikhit, sont également poursuivis pour avoir provoqué le naufrage et pour trafics d’êtres humains.