« Les apports en polluants des fleuves et des stations d’épuration sont en réduction », a affirmé le directeur de l’agence de l’eau, Martin Guespereau, ajoutant qu’il y avait également « une diminution de la pollution chimique notamment (dans) le grand port de Marseille-Fos ».
L’agence de l’eau présentait au côté de la direction interrégionale de la Mer Méditerranée, un nouvel outil d’information sur la qualité de l’eau : un atlas de Méditerranée qui fait la synthèse des travaux de surveillance issus d’un partenariat avec de nombreux acteurs de la communauté scientifique et des usagers du littoral (Ifremer, WWF, Université de Nice Sophia Antipolis…).
Le directeur de l’agence de l’eau a cependant estimé qu’il y avait encore un problème « au niveau du traitement des eaux pluviales », expliquant que plusieurs stations d’épuration notamment à Marseille « débordaient en cas d’orage » et polluaient le milieu marin et les plages.
Pour s’attaquer à ce problème, l’agence de l’eau a lancé un appel à projet de 10 millions d’euros, en privilégiant par exemple comme solution, « des retenues à la source » ou en utilisant « des systèmes (informatiques) pour anticiper les débordements en vidant préalablement les réseaux avant les orages », a expliqué M. Guespereau.
Il a souligné que le traitement des eaux pluviales avait été rendu obligatoire par l’Europe et que la directive européenne 2006 sur les eaux de baignade, qui s’applique à partir de cette année, prévoit une fermeture temporaire des plages si les eaux de baignade sont non conformes 3 ans de suite et une fermeture définitive au bout de 5 ans, a-t-il rappelé.
« Un véritable risque de fermeture » pour plusieurs plages du littoral méditerranéen et pour Marseille en particulier, a-t-il annoncé.
Dans son bilan, l’agence de l’eau a évoqué l’importance de la biodiversité de la frange littorale, affirmant que « 21 % de cette zone est dégradée » et que « sur 10% il n’y a plus du tout de vie marine », en particulier sur les parties bétonnées des quais des ports ou dans les territoires sur-fréquentés par la plaisance comme à Saint-Tropez où le mouillage des bateaux peut endommager les herbiers de posidonie.
Une application pour smartphone baptisée Domia, qui sera bientôt disponible gratuitement, a ainsi été présentée : elle permet de connaître les zones de mouillages sans risque pour ces précieux herbiers.
(www.eaurmc.fr)