Après le premier tour samedi du Congrès d’EELV, qui a placé Marine Tondelier en bonne voie pour devenir la prochaine cheffe du parti, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon explique ne pas partager « l’analyse de ceux pour qui le congrès d’EELV serait un désaveu de la Nupes, comme l’a déclaré Yannick Jadot ».
« J’ai compris le contraire », précise le tribun insoumis. « Si l’on met de côté le résultat du vote sur sa propre motion, assez décevant après sa campagne présidentielle, tout le reste des votes sur les motions de ce congrès valident au contraire, chacun à sa façon, la nouvelle stratégie commune », estime-t-il.
Alors que certains courants d’EELV manifestent une volonté de se démarquer de la Nupes, il affirme qu' »il est juste que chacun veuille être autonome et souverain dans ses décisions. Il est normal que chacun mette en oeuvre jusqu’au bout ce à quoi il croit. Autrement dit: la Nupes n’est pas le plus petit commun dénominateur auquel chacun serait contraint ».
Il propose « à toute la Nupes », « l’émulation plutôt que la compétition. L’émulation est ce qui poussera à conquérir des consciences nouvelles, des sympathies, des adhésions, des partages ».
« Dans ce contexte, la question de la liste commune aux élections européennes doit venir en ordre logique. Quelle priorité? La compétition avec ses partenaires ou celle contre l’alliance macroniste? », argumente-t-il.
Marine Tondelier défend une liste écologiste autonome aux européennes.
Jean-Luc Mélenchon rappelle qu’en matière d »‘objectifs communs », « nous avons le texte du programme partagé sur le sujet. C’est déjà beaucoup. Et cela prouvera que ce n’est pas un leurre tactique électoral de dernière minute ».
Quant à la composition de la liste, « une discussion y suffira si le but n’est pas de brutaliser le cousin », ajoute-t-il.