Réunis au Luxembourg, les ministres de la Pêche des Vingt-Sept se sont accordés pour maintenir la quasi-interdiction des prises de cabillaud, n’accordant qu’un quota de « prises accidentelles », lui-même sabré de 88% en mer occidentale.
L’UE s’est donné pour objectif de gérer ses stocks de poissons par des limites de capture annuelles, réparties entre États membres selon des quotas nationaux et calculées pour préserver les ressources halieutiques.
Or, la raréfaction des populations de cabillaud préoccupe vivement la Commission européenne, qui a interdit cette pêche mi-2019 dans la majeure partie de la Baltique, et désormais à sa totalité à l’exception des prises accidentelles.
Conformément aux recommandations de l’exécutif européen, les ministres se sont entendus pour le cabillaud oriental sur un quota 2022 réduit à la portion congrue, à 595 tonnes, au même niveau qu’en 2021 (contre 2.000 tonnes en 2020 et 24.112 tonnes en 2019), soit la seule autorisation des prises accidentelles.
Pour le cabillaud occidental, seules les prises accidentelles sont désormais tolérées, avec un quota fixé à 489 tonnes (contre un quota « normal » 4.000 en 2021, mais très au-delà du volume de 324 tonnes réclamé par la Commission).
Les quotas pour le hareng offrent un tableau contrasté: seules les prises accidentelles sont désormais autorisées en mer occidentale (à 788 tonnes), et la baisse proposée par Bruxelles a été validée en mer centrale (-45% à 53.653 tonnes).
Mais les quotas 2022 sont en forte hausse pour le hareng de Riga (+21% à 47.697 tonnes) et le hareng de Botnie (+71% à 111.345 tonnes), suivant exactement les propositions de la Commission.
En revanche, les ministres ont décidé de relever fortement les quotas pour la plie (+25% à 9.050 tonnes) et le sprat (+13% à 251.943 tonnes), alors que Bruxelles demandait le statu quo.
Les Etats ont également entériné une nette réduction du quota pour le saumon du bassin principal (-32% à 63.811 tonnes), tandis que celui pour le saumon de Finlande restait quasi-inchangé (+6% à 9.455 tonnes).
Le Conseil a également décidé des possibilités de pêche pour le tacaud norvégien, dont la saison de pêche commence le 1er novembre, mais qui seront révisée fin 2021 pour tenir compte des négociations avec le Royaume-Uni sur les eaux partagées.