Huit navires de guerre ont quitté le port de Zhanjiang, dans la province chinoise du Guangdong (sud), et 1.200 militaires participent à l’opération, a indiqué la télévision d’Etat CCTV.
La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale. Des nations riveraines (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie) ont des prétentions rivales et chaque pays contrôle plusieurs îles. Pour appuyer ses revendications, Pékin a fait renforcer artificiellement plusieurs îlots et récifs et installé des armements sur certains.
Afin d’opposer une résistance à la présence chinoise, Washington, puissance navale traditionnellement dominante dans la région, fait régulièrement croiser des navires de guerre ou voler des avions près d’îles contrôlées par Pékin. Des opérations baptisées « liberté de navigation ».
Les exercices militaires Chine-Asean conjoints se dérouleront jusqu’à dimanche. Les deux parties ont déclaré vouloir ainsi promouvoir la stabilité et réduire les tensions en mer de Chine méridionale.
Singapour, co-organisateur des manoeuvres avec Pékin, ainsi que la Thaïlande, Brunei, le Vietnam et les Philippines ont dépêché des navires pour l’occasion, a indiqué le ministère chinois de la Défense. Le Cambodge, l’Indonésie, la Malaisie et la Birmanie ont envoyé des observateurs.
Le ministère chinois de la Défense a indiqué dimanche soir que ces opérations permettront de « renforcer la confiance mutuelle » et de « promouvoir les relations militaires entre la Chine et les pays de l’Asean ».
« Nous ne (les) considérons pas comme contraires à nos intérêts », a par ailleurs jugé la semaine dernière le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis. « C’est transparent, ce qui manque en mer de Chine méridionale. Donc cela va aller dans la bonne direction », a-t-il estimé.