La Chine proclame sa souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale et mène d’énormes opérations de remblaiement d’îlots, accélérant depuis un an la transformation de récifs coralliens en ports, pistes d’atterrissage et infrastructures diverses.
Des manoeuvres auxquelles s’opposent farouchement plusieurs autres membres du Forum de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec), dont les Etats-Unis.
Le sommet de l’Apec aura lieu la semaine prochaine aux Philippines –pays impliqué dans les différends territoriaux– mais Li Baodong, vice-ministre chinois des Affaires étrangères, a assuré mardi qu’il n’était « pas prévu d’y discuter de la question de la mer de Chine méridionale ».
« L’Apec est principalement une plateforme pour discuter de la coopération économique et commerciale dans la région Asie-Pacifique », a-t-il ajouté. « Il y a un consensus sur ce point. »
Une réunion des ministres de la Défense des pays de l’Asie-Pacifique organisée en Malaisie la semaine dernière s’était achevée sur une note négative, sans communiqué commun, la Chine et les Etats-Unis ne parvenant pas à se mettre d’accord sur la mention ou non dans le texte de la question de la mer de Chine méridionale.
Outre la Chine et les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, les Philippines, le sultanat de Brunei et Taïwan sont également impliqués dans ces disputes territoriales.
Le mois dernier, Washington a fait valoir sa liberté de navigation en envoyant son destroyer lance-missiles USS Lassen à moins de 12 milles d’îlots artificiels construits par Pékin dans l’archipel des Spratleys, provoquant la colère de la Chine.
Samedi, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter avait déclaré que les Etats-Unis étaient « profondément inquiets » d’un risque de « conflit » en mer de Chine méridionale en raison des revendications territoriales de plusieurs Etats, à commencer par la Chine.