L’atoll Second Thomas, qui abrite une petite garnison philippine stationnée sur un navire militaire échoué, a fait l’objet d’une escalade d’affrontements entre navires chinois et philippins au cours des derniers mois, alors que Pékin redouble d’efforts pour faire valoir ses prétentions territoriales dans cette zone maritime contestée.
Un marin philippin a perdu un pouce lors de la dernière confrontation le 17 juin, lorsque des garde-côtes chinois armés de couteaux, de bâtons et d’une hache ont fait échouer une tentative de la marine philippine de réapprovisionner ses troupes.
« En ce qui concerne la mission (de rotation et de ravitaillement), il s’agit d’une opération purement philippine utilisant des navires, du personnel et un commandement philippins », a souligné auprès de l’AFP Jonathan Malaya, directeur général adjoint du Conseil national de sécurité philippin.
Les remarques de M. Malaya interviennent après que le conseiller à la sécurité nationale américain, Jake Sullivan, a déclaré que les Etats-Unis « feront le nécessaire » pour que les Philippines puissent continuer à ravitailler leurs troupes sur l’atoll contesté.
« Nous continuerons à soutenir les Philippines et nous les appuierons lorsqu’elles prendront des mesures pour y parvenir », a déclaré M. Sullivan lors du Forum de sécurité d’Aspen (Colorado).
Manille a conclu avec Washington un traité de défense mutuelle qui engage les deux parties à se défendre mutuellement en cas d' »attaque armée » contre des navires, des avions, des militaires et des garde-côtes dans le Pacifique, qui comprend, selon Washington, la mer de Chine méridionale.
Pékin revendique la quasi-totalité de cette zone maritime contestée, faisant fi des revendications de plusieurs pays d’Asie du Sud-Est, dont les Philippines, et d’une décision internationale selon laquelle sa position ne repose sur aucune base juridique.
L’atoll Second Thomas se situe à environ 200 km de l’île philippine de Palawan et à plus de 1.000 km de la grande île chinoise la plus proche, Hainan.