« Chine, mon amie, comment puis-je le dire poliment? Laissez-moi voir… CASSEZ-VOUS », a tweeté Teodoro Locsin.
Cette sommation intervient alors que début mars, les tensions sont montées d’un cran quand des centaines de bateaux chinois ont été détectés dans la zone économique exclusive de Manille.
A plusieurs reprises, Pékin a refusé de rappeler ses bateaux et de son côté Manille a renforcé ses patrouilles dans la zone.
M. Locsin a souvent recours à un langage grossier sur Twitter. Il a défendu sa dernière sortie en affirmant que « l’habituel langage diplomatique poli ne mène à rien ».
Cette sommation intervient après que le ministère des Affaires étrangères philippin a accusé les garde-côtes chinois d' »activités belliqueuses » à l’encontre des navires philippins qui patrouillent actuellement près du récif poissonneux de Scarborough, contrôlé par la Chine mais revendiqué aussi par Manille.
Le ministère philippin a formellement contesté les agissements des bateaux chinois envers les garde-côtes philippins durant des patrouilles et des manoeuvres à proximité du récif en mars.
Selon lui, la présence de ces bateaux constitue « une violation manifeste à la souveraineté des Philippines ».
Sollicitée par l’AFP, l’ambassade chinoise à Manille n’a pas souhaité faire de commentaires.
Ce récif se trouve à 230 kilomètres de Luçon, l’île principale des Philippines.
Pékin en a pris le contrôle en 2012 et a toujours ignoré une décision de la Cour permanente d’arbitrage (CPA), basée à La Haye (Pays-Bas), qui en 2016 avait donné raison à Manille, en estimant que Pékin n’avait aucun « droit historique » sur cette mer stratégique.
Les relations entre Pékin et Manille se sont améliorées sous le mandat du président Rodrigo Duterte qui essaie de faire sortir son pays du giron des Etats-Unis, ex-puissance coloniale, et de renforcer sa coopération économique avec Pékin.
La semaine dernière, M. Duterte a affirmé qu’il ne mettrait pas fin aux patrouilles en mer de Chine méridionale, arguant que la souveraineté de son pays dans la zone n’est pas négociable.