Cet incident survient avant une rencontre prévue ce week-end au sommet du G20 en Argentine entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, destinée à apaiser les tensions bilatérales.
La marine américaine conduit régulièrement des opérations baptisées « liberté de navigation » en mer de Chine méridionale, où Pékin a construit des installations militaires sur des îlots afin de renforcer ses revendications territoriales.
Le destroyer USS Chancellorsville est entré lundi dans les eaux de l’archipel des Paracels – connu sous le nom de Xisha en mandarin -, a indiqué dans un communiqué Li Huamin, le porte-parole de la Zone d’opération sud de l’armée chinoise.
Selon le ministère américain de la Défense, ce destroyer a navigué près de cet archipel afin de « contester des revendications maritimes excessives et préserver l’accès aux voies navigables comme régi par le droit international ».
La Chine a déployé des avions et des navires, qui ont intimé l’ordre au bateau américain de quitter la zone.
« Nous exhortons les Etats-Unis à renforcer le contrôle de l’activité de leurs navires et avions qui traversent le territoire chinois, afin d’éviter la survenue d’incidents », a souligné M. Li.
Pékin a protesté officiellement auprès de la diplomatie américaine, a précisé lors d’un point presse régulier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Geng Shuang. Il a appelé les Etats-Unis à « stopper immédiatement ces actes provocateurs qui violent la souveraineté de la Chine ».
La Chine, arguant d’une présence plus ancienne en mer de Chine méridionale, dispute à plusieurs nations riveraines (Vietnam, Philippines, Malaisie, Bruneï) des îles et d’îlots de la zone, chaque nation en contrôlant plusieurs.
Il s’agit de la deuxième opération navale américaine à provoquer la réprobation de la Chine cette semaine.
Des navires de l’US Navy sont passés mercredi, pour la troisième fois cette année, par le détroit de Taïwan qui sépare la Chine continentale de l’île. Les autorités chinoises ont exprimé leur « préoccupation ».
Pékin considère que Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois, même si l’île est dirigée par un régime rival depuis le milieu des années 1940.