« La France est attachée au respect du droit international, notamment au droit de la mer, et à la libre circulation de la navigation maritime et aérienne », déclare M. Valls dans une interview au grand quotidien japonais Yomiuri Shimbun, publiée à l’occasion de sa visite.
« Cette liberté doit être absolument préservée, en mer de Chine du sud comme ailleurs », insiste-t-il.
« Pour résoudre les différends de souveraineté, il n’y a pas d’autre solution que celle du dialogue. C’est notre message à tous les pays impliqués, y compris à nos partenaires les plus proches, parmi lesquels Tokyo et Pékin », ajoute le chef du gouvernement.
Le Premier ministre était interrogé par le quotidien conservateur sur « sa solution contre l’expansionnisme chinois en mer de Chine et pour la sécurité des pays asiatiques ».
Pékin, qui revendique des droits sur la quasi-totalité de la mer de Chine, y mène d’énormes opérations de remblaiement, accélérant depuis un an la transformation de récifs coralliens en ports et en infrastructures diverses.
Les Etats-Unis et des pays asiatiques redoutent notamment un coup de force du géant chinois qui lui donnerait le contrôle, à partir de l’archipel des Spratleys, sur l’une des routes maritimes les plus stratégiques du globe.
« La France est une puissance de l’Asie-Pacifique, où elle dispose de territoire et où elle entretient des forces militaires de souveraineté », souligne par ailleurs M. Valls.
« Aux côtés de ses alliés et partenaires, elle est pleinement engagée en faveur de la paix et de la stabilité régionale », ajoute-t-il.
Les Spratleys, qui comprennent une centaine d’îlots et de récifs inhabités, sont revendiqués pour tout ou partie par le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei.
Le Japon et la Chine se disputent également la souveraineté d’îles inhabitées en mer de Chine orientale, appelées Senkaku par le Japon et Diaoyu par la Chine.