« Nous exhortons les deux parties à appliquer la décision » qui sera rendue mardi et à « éviter toute action ou déclaration provocatrices », a déclaré Abraham Denmark, haut responsable civil du Pentagone en charge de l’Asie orientale, lors d’une audition au Congrès.
La Cour permanente d’arbitrage de la Haye, saisie par les Philippines, doit rendre mardi sa décision finale sur les revendications de Pékin en mer de Chine méridionale.
Pékin considère comme territoire national la quasi-totalité de cette zone maritime stratégique pour le commerce mondial, et sur laquelle les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Brunei et Taïwan ont également des revendications.
Washington ne prend pas partie sur le fond des querelles territoriales, mais demande qu’elles soient résolues par la diplomatie et non par un passage en force du géant chinois.
Pour légitimer ses revendications territoriales, Pékin a agrandi artificiellement des îlots ou récifs et y a implanté pistes d’aéroport, ports et autres installations.
De leur côté, les Etats-Unis ont renforcé leur présence militaire dans la région pour répondre aux inquiétudes des pays voisins face à l’attitude de la Chine. Ils ont aussi renforcé leurs alliances de défense avec des pays comme les Philippines.
Le porte-avions américain Ronald Reagan croise actuellement dans la région.
« Nous apporterons un soutien crucial à la diplomatie, en fournissant une dissuasion crédible à tout usage de la force », a déclaré le représentant du Pentagone.
Un média chinois a estimé mardi que Pékin devait être prêt à une « confrontation militaire » avec les Etats-Unis dans la zone.
Le nouveau président philippin Rodrigo Duterte a proposé cette semaine de dialoguer avec la Chine après la décision de la CPA, se disant ouvert par exemple à des co-entreprises pour partager les ressources de la mer de Chine.