Mis en valeur par une nouvelle architecture épurée, une scénographie inspirée par les flots, 1.000 maquettes et objets sont mis en scène grâce à des dispositifs ludiques, sensoriels et immersifs.
Le musée a même son parfum, « sillage de mer », diffusé dès l’entrée, « fait d’algues, de vagues mais aussi de sable », décrit le directeur général de l’institution, Vincent Campredon.
« On a changé le sens de ce musée qui depuis Louis XV racontait l’histoire de la Marine royale, impériale puis nationale », car « le ministre de la Défense en 2015 (Jean-Yves Le Drian, ndlr) a souhaité ouvrir ce musée vers tous les publics et vers les enjeux d’aujourd’hui et de demain », explique le commissaire général.
Outre les maquettes, figures de proue, peintures, objets de vie des marins, l’institution a pour mission d’organiser des conférences et des événements « pour que tout le monde sache que la mer est l’avenir de l’humanité », poursuit-il lors d’une visite à la presse.
Les océans couvrent 71% de la surface de la Terre. Outre la pêche, vitale pour des milliards d’êtres humains, les mers du globe sont un régulateur prépondérant du climat, absorbant 90% de l’excès de chaleur provoqué par l’activité humaine. Elles sont aussi une menace pour de vastes populations côtières avec la montée, limitable mais inévitable, du niveau des mers.
Le musée, rénové pour un coût total de 72,2 millions d’euros, a pour ambition d’accueillir 300.000 visiteurs par an, soit trois fois plus qu’à sa fermeture.
Le visiteur pourra voir la maquette du Royal Louis, un vaisseau de cinq mètres de long et 124 canons réalisé au XVIIIe siècle, le décor doré et quasi intact de la galère Réale de Louis XIV, une immense figure de proue de Napoléon en empereur romain ou encore des toiles du peintre Claude Joseph Vernet sur la vie des ports de France.
Il pourra aussi constater que les conteneurs sont entrés au musée, avec une reproduction du port du Havre et ses immenses navires et pétroliers.
Deux-tiers des anciens objets du musée ont été repris mais de nouveaux sujets ont été inclus, comme l’économie maritime ou les tempêtes et les naufrages. De nouveaux objets ont été acquis ou encore fabriqués de toutes pièces, comme une ferme d’éoliennes en Lego.
« On est passé d’un musée d’Histoire à un musée de société sur des sujets qui préoccupent nos publics aujourd’hui, on sait que les jeunes générations sont passionnées par l’avenir de leur monde », selon le directeur du musée.
Le ministère des Armées est le deuxième acteur culturel de l’Etat après celui de la Culture avec environ 140 monuments historiques, 400.000 objets de collection, cinq millions de photos et 26.000 films.