Durant l’exercice bouclé en mars, MHI a enregistré un résultat net de 87,7 milliards de yens (un peu plus de 700 millions d’euros au cours actuel), contre 63,8 milliards un an plus tôt.
En revanche, le bénéfice d’exploitation a chuté de moitié à 150,5 milliards de yens, sur un chiffre d’affaires en déclin de 3,3% à 3.914 milliards de yens.
Le fabricant de bateaux, pièces d’avions et fusées, entre autres gros équipements, a vu décliner les ventes et profits de quasiment tous ses segments d’activités, notamment l’aéronautique, qui a fini l’année comptable dans le rouge.
Le groupe avait prévenu fin avril que ses résultats seraient inférieurs à ses attentes. Il avait alors invoqué « un déclin des ventes des systèmes thermiques dans la division énergie, la détérioration des coûts dans la construction navale et des coûts de développement accrus » pour l’avion régional MRJ.
Ce premier appareil de ligne conçu par une entreprise nippone depuis plus d’un demi-siècle accumule les retards. MHI et sa filiale Mitsubishi Aircraft avaient annoncé en janvier que le premier exemplaire ne serait pas livré avant mi-2020, après un total de cinq reports qui ont décalé de sept ans le calendrier initial et fait exploser le budget de conception. Le patron de Mitsubishi Aircraft, Hiromichi Morimoto, avait été remplacé dans la foulée.
Le conglomérat explique avoir aussi souffert des variations de change (appréciation du yen), et d' »une demande morose » pour les chariots-élévateurs.
Pour l’année comptable débutée en avril, MHI prévoit un bénéfice net de 100 milliards de yens (+14% sur un an), un bénéfice d’exploitation de 230 milliards de yens (+52,8%) et un chiffre d’affaires de 4.150 milliards de yens (+6%).
Ces projections se situent en deçà des estimations des analystes interrogés par l’agence Bloomberg News (respectivement 116 milliards de yens, 291 milliards de yens et 4.310 milliards de yens).
anb/ggy
MITSUBISHI HEAVY INDUSTRIES