« Bien sûr qu’il faut secourir des gens qui sont en pleine mer », a déclaré sur RMC et BFMTV la députée de Paris, à qui on demandait si la France devait accueillir l’Aquarius.
Le sort de 629 migrants à bord de ce bateau, secourus au large de la Libye, restait lundi l’enjeu d’un bras de fer entre Malte et l’Italie, deux pays qui refusent d’ouvrir leurs ports à ce navire affrété par l’ONG française SOS Méditerranée.
« Il faut que nous prenions notre sens des responsabilités, notre devoir d’humanité, pour secourir des personnes qui sont clairement, là, en danger », a affirmé Mme Obono.
« Vous voulez les laisser mourir ? » s’est-elle indignée, rappelant qu’il y avait « des enfants » à bord de ce navire. Alors qu’elle considère la Méditerranée comme « le plus grand cimetière marin au monde », Mme Obono a réclamé « une solution un peu humaine, qui soit en lien avec nos principes », à défaut d’une « solution miracle ».
Outre la France, « il faut que l’ensemble des pays européens prennent leurs responsabilités » selon la députée LFI. « Plus globalement », elle a invité « à remettre en cause » la politique migratoire européenne, notamment concernant les accords de Dublin, qui stipulent que les migrants doivent être enregistrés et rester dans le pays de première entrée en Europe.
« On ne peut pas, économiquement, matériellement, renvoyer toutes les personnes qui sont » à Paris dans leur pays d’entrée en Europe, a-t-elle déclaré, jugeant que « la solution la plus raisonnable » serait « tout simplement » de suspendre ces accords. Et de mettre en place « une véritable solidarité européenne » pour « répartir les réfugiés ».