« C’est un vilain geste », mais « l’important c’est de continuer la coopération et ne pas en rester là. Les personnes débarquées à Toulon seront retranchées du nombre que nous accueillons cette année au titre de la solidarité avec l’Italie », a-t-on indiqué dans l’entourage du président Emmanuel Macron.
« Nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions efficaces pour l’immigration », a-t-on précisé de même source : « Simplement, ce qui est très clair, c’est que les personnes que nous avons accueillies, ce sera ça en moins qu’on relocalisera dans le cadre des accords que nous avons avec l’Italie. »
Les ministres de l’Intérieur de l’UE se réuniront le 25 novembre à Bruxelles pour discuter de la politique migratoire après la crise franco-italienne.
Après le refus de Rome d’accueillir l’Ocean Viking, la France avait réclamé des « initiatives européennes » pour « un meilleur contrôle des frontières extérieures et des mécanismes de solidarité ».
Plus de la moitié des rescapés de l’Ocean Viking, soit 123 migrants ont fait « l’objet d’un refus d’entrée sur le territoire » français, a indiqué vendredi devant le Conseil d’Etat le ministère de l’Intérieur, une semaine après l’accueil du navire humanitaire à Toulon.
Sur les 234 personnes secourues par le bateau ambulance en Méditerranée, 189 rescapés, soit tous les adultes placés dans une « zone d’attente » fermée, ont été interrogés par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui a émis « 123 avis défavorables » et ces personnes « font l’objet d’un refus d’entrée sur le territoire », a déclaré Charles-Edouard Minet, sous-directeur du conseil juridique et du contentieux du ministère, lors d’une audience consacrée à la pertinence de la zone d’enfermement créée par les autorités.