« C’est une voie nouvelle, courageuse, inédite, mais qui reflète parfaitement l’esprit européen et est en règle pour être entreprise aussi par d’autres pays hors de l’UE », a-t-elle déclaré devant les sénateurs italiens.
Une réunion informelle, à l’initiative de l’Italie, aura lieu à Bruxelles en marge du sommet des 17 et 18 octobre avec les pays les plus intéressés par la question migratoire, a ajouté Mme Meloni, au lendemain du départ du premier groupe de migrants secourus en mer vers ces deux centres en Albanie où ils doivent arriver mercredi.
Sur les 16 hommes présents à bord du patrouilleur de la marine italienne Libra, dix d’entre eux sont originaires du Bangladesh et six d’Egypte. Ils ont été interceptés dans les eaux internationales dimanche par les autorités italiennes. Leurs deux bateaux avaient quitté le région de Tripoli, en Libye.
« L’Italie a montré le bon exemple en signant le protocole Italie-Albanie (…) Nous avons pris du temps en plus pour que tout soit fait de la meilleure manière possible et nous sommes satisfaits des résultats de ce travail », a poursuivi Mme Meloni.
« Je suis fière que l’Italie soit devenue de ce point de vue un exemple à suivre », a-t-elle dit, évoquant l’intérêt des gouvernements français, allemand, suédois ou britannique sur la politique italienne de gestion des flux migratoires.
Le gouvernement de Giorgia Meloni, cheffe du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, a signé fin 2023 avec Tirana un accord prévoyant la création de deux centres en Albanie, d’où les migrants pourront effectuer une demande d’asile.
Cet accord d’une durée de cinq ans, dont le coût pour l’Italie est estimé à 160 millions d’euros par an, concerne les hommes adultes interceptés par la marine ou les garde-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales.
La procédure prévoit un premier contrôle sur un navire militaire, avant un transfert dans un centre du nord de l’Albanie, au port de Shengjin, pour une identification, puis vers un second centre, sur une ancienne base militaire à Gjader.