Le navire humanitaire Ocean Viking a secouru ces derniers jours 356 personnes au large de la Libye et recherche un port sûr pour débarquer, a constaté l’AFP à bord. Dans le même temps, quelque 150 migrants sont bloqués sur le navire espagnol Open Arms au large de l’île italienne de Lampedusa.
Malte et l’Italie refusent aux deux bateaux l’entrée dans leurs ports et l’Espagne a déclaré mardi irrecevable une demande d’asile pour 31 mineurs déposée par le capitaine de l’Open Arms auprès de l’ambassade espagnole à Malte.
L’Élysée a rappelé mercredi la position française, à savoir la « nécessité de débarquer dans le port sûr le plus proche » et « solidarité systématique dans l’accueil des personnes débarquées ».
« C’est ce que la France fait depuis l’été dernier à chaque débarquement, en Italie comme à Malte, en envoyant l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) sur place et en accueillant une partie des personnes sauvées en France », rappelle la présidence.
Le 22 juillet, M. Macron avait annoncé que quatorze pays européens avaient donné leur accord, dont huit « de manière active », pour mettre en oeuvre un « mécanisme de solidarité » visant à se répartir les migrants secourus en Méditerranée.
Depuis deux ans, la France est le pays qui a accueilli le plus de migrants dans ce cadre (environ 500 personnes au total), souligne l’Elysée. Fin juillet, la France s’est ainsi engagée à accueillir trente « réfugiés » parmi la centaine de migrants débarqués du Gregoretti, un navire des garde-côtes italiens.
L’UNHCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés, a pour sa part demandé aux gouvernements européens de consentir au débarquement des quelque 500 personnes secourues par l’Open Arms et l’Ocean Viking.