Selon les déclarations des rescapés, 49 personnes se trouvaient à bord de ce bateau pneumatique en difficulté au large des côtes nord de Lesbos, située dans le nord-est de la mer Egée, a indiqué le bureau de presse de la police.
Les autorités n’ont pas pour le moment déterminé l’âge de l’enfant et n’étaient pas en mesure de préciser si la femme ayant péri était sa mère.
Une jeune femme de 20 ans rescapée, Nilofa Ghonami, a affirmé à l’AFP que la mère « de la fillette noyée était hospitalisée » mais les autorités n’ont pas pour le moment confirmé cette information.
« Nous avons vu de l’eau dans le canot et nous nous sommes tous levés d’un seul coup, le fond du bateau s’est cassé et nous nous sommes retrouvés dans l’eau », raconte en anglais cette jeune fille née en Iran mais d’origine afghane.
« Nous sommes restés deux heures dans l’eau, c’était très dur. La police turque nous voyait mais elle ne faisait rien, puis un bateau venant de Turquie a prévenu la police (portuaire) grecque qui nous a aidés », ajoute-t-elle. Elle souligne que « la capacité du bateau était de 14 personnes ».
La jeune fille, qui suivait des études d’ingénieur électronique, a quitté l’Iran avec sa mère dans l’espoir d' »améliorer leurs conditions de vie ». « En Iran nous survivions mais nous ne vivions pas vraiment ».
Lesbos est l’une de principales portes d’entrée en Grèce des migrants, venant des côtes turques situées à environ 8 milles marins.
Selon la police portuaire, « des vents forts de 6 à 7 Beaufort (40-60km/heure) soufflent depuis mardi dans la région » et les autorités de l’île craignaient de nouveaux naufrages.
Plus de 330.000 migrants, en majorité des réfugiés syriens, sont arrivés sur les îles grecques de l’est de l’Égée depuis le début de l’année. La majorité d’entre eux poursuivent ensuite leur voyage vers le nord et l’ouest de l’Europe.
Les accidents lors des traversées entre la Grèce et la Turquie sont fréquents. Plus de 100 migrants sont morts ou ont été portés disparus ces deux dernières semaines dans au moins sept naufrages.
Début septembre, l’image d’un petit réfugié syrien de trois ans, Aylan Kurdi, retrouvé mort sur une plage de la station balnéaire turque de Bodrum, a suscité une vague d’émotion et d’indignation planétaire et contraint l’UE à entrouvrir ses frontières aux réfugiés.
Depuis le début de l’année, l’Organisation internationale sur les migrations (OIM) a recensé 2.870 personnes noyées ou portées disparues.