Les 30 membres de l’équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise arraisonné le 19 septembre, dont 26 ne sont pas russes, ont été placés en détention pour deux mois à Mourmansk (nord) et inculpés de « piraterie en groupe organisé », ce qui leur fait encourir jusqu’à 15 ans de prison en Russie.
L’Australie a fait part samedi de son « inquiétude » quant aux accusations « très graves » portées par Moscou contre l’un de ses ressortissants membre de l’équipage de l’Arctic Sunrise, en détention provisoire en Russie.
De leur côté, les Pays-Bas ont entamé contre la Russie une procédure d’arbitrage, estimant que Moscou aurait dû leur demander la permission d’interpeller l' »Arctic Sunrise » au motif que le bateau utilisé par Greenpeace battait pavillon néerlandais.
Mais le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexeï Mechkov, a vigoureusement contesté les arguments des Pays-Bas, soulignant que les autorités néerlandaises avaient été maintes fois averties des dangers encourus par les agissements de l’équipe de Greenpeace.
« Tout ce qui s’est passé avec l’Arctic Sunrise est une pure provocation », a déclaré M. Mechkov, cité par l’agence Ria Novosti.
Sur le front de la mobilisation, un rassemblement est prévu à 10H00 GMT dans le parc Gorki au centre de Moscou, pour réclamer la libération des militants de Greenpeace emprisonnés.
Outre la Russie, des manifestations à l’appel de l’ONG de défense de l’environnement sont organisées dans 18 villes de France, le principal rassemblement étant prévu place de la République à Paris à 12H00 GMT.
En Allemagne, des manifestations sont prévues dans 48 villes, notamment à Berlin et Hambourg.
Des rassemblements sont également prévus à Londres, Madrid et Washington, notamment.