Dans le « contexte de régression démocratique et d’irrésistible ascension de l’extrême droite, faire de Narendra Modi l’invité d’honneur du 14 Juillet, à quelques mois des prochaines élections indiennes, est une faute politique majeure d’Emmanuel Macron », écrivent Mme Tondelier, le sénateur écologiste Guillaume Gontard et le député Aurélien Taché, dans une tribune publiée dans Libération.
Selon eux, « il faut être soit totalement ignorant du contexte politique interne actuel du sous-continent, soit totalement cynique pour faire de M. Modi l’invité d’honneur de la République française à l’occasion de sa journée la plus symbolique de l’année ».
« Surtout si c’est au nom de la compétitivité et du cynisme commercial afin de vendre des armes et des centrales nucléaires, dissimulé derrière le paravent d’une nécessaire diplomatie multipolaire avec l’Etat indien », ajoutent les élus d’EELV.
« Il faut rappeler que depuis l’arrivée de Narendra Modi au pouvoir en 2014, l’Inde, pourtant qualifiée habituellement de plus grande démocratie du monde, n’a eu de cesse de régresser sur le terrain du respect des droits humains et des libertés fondamentales », soulignent les auteurs de la tribune.
« Beaucoup s’inquiètent de la dérive autoritaire que pourrait prendre un troisième mandat de Modi, sombrant de plus en plus dans l’autoritarisme et le culte de la personnalité », mettent-ils en garde, rappelant que les prochaines élections générales indiennes auront lieu dans moins d’un an, au printemps 2024.
Cette invitation est l’occasion pour la France « d’engager une nouvelle phase de partenariat » avec Delhi, ont précisé le 5 mai les deux pays dans un communiqué commun.
La France cherche à accroître son influence dans la vaste région indo-pacifique, qui s’étend de l’Inde au sud du Pacifique, en passant par la Chine, l’Asie du Sud-Est, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
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