Ces aides « vont varier entre 80 et 85% du chiffre d’affaires pour tous les bateaux de plus de 8 mètres concernés par cette interdiction de pêche pendant un mois pour sauver les dauphins et les marsouins », a déclaré le ministre sur TF1.
Ces aides seront versées « aussi rapidement que possible », a affirmé Christophe Béchu, soulignant que le gouvernement avait « saisi la Commission européenne qui nous a donné un accord de principe ».
Une indemnisation d’environ 80% du chiffre d’affaires des entreprises de pêche était déjà évoquée dans une circulaire adressée par l’administration aux armateurs bretons, consultée jeudi par l’AFP. Cela représente une ardoise de plusieurs dizaines de millions d’euros.
Le ministre a également confirmé qu’un accompagnement était prévu pour « toute la filière » pêche.
Les mareyeurs, qui transforment le poisson frais débarqué dans les criées et qui estiment leurs pertes à plus de 60 millions d’euros, seront aidés, a promis M. Béchu.
Cette aide ne sera pas calculée sur la base du chiffre d’affaires, mais « de l’excédent brut d’exploitation », et ira « jusqu’à 75% de leurs pertes », a indiqué le ministre.
« On veut garder une filière de pêche française, et la concilier avec des impératifs de préservation de la biodiversité », a-t-il dit.
Cette interdiction de pêche d’un mois dans le golfe de Gascogne, jusqu’au 20 février inclus, fait suite à une décision du Conseil d’Etat. Elle concerne tous les bateaux de huit mètres ou plus équipés de certains types de filets, une mesure destinée à éviter que des dauphins et marsouins soient capturés accidentellement.
Elle s’appliquera à tous les bateaux actifs dans la zone, français et battant pavillon étranger.
En France, plus de 450 navires sont concernés et les pertes estimées à des dizaines de millions d’euros.