Deux pages d’un document qui en compte 35 en tout ont été remises par les chefs espions à Donald Trump vendredi, a rapporté CNN.
Le mémo contiendrait des informations sur la vie personnelle et intime du prochain président ainsi que sur ses finances.
Parallèlement aux révélations de la chaîne de télévision, d’autres médias américains ont mis en ligne mardi soir des copies de ce document de 35 pages tout en indiquant qu’elles n’étaient pas en mesure de l’authentifier.
Ces documents font également état de communications suivies pendant la campagne entre l’équipe de Donald Trump et la Russie.
« Si ces allégations d’une coordination entre la campagne de Trump et des agents russes sont avérées, et les allégations selon lesquelles les Russes ont compromis l’indépendance du président élu Trump, ce serait vraiment choquant. Ce serait explosif », a réagi sur CNN le sénateur démocrate Chris Coons.
Ce document explique sans doute « la défense continuelle de Trump de la Russie et son adoration pour Poutine », a renchéri sur Twitter l’ex-candidat républicain à la présidentielle et ancien agent de la CIA, Evan McMullin.
Le président Barack Obama a été informé de ces développements jeudi dernier.
Interrogée mardi, la Maison Blanche n’a pas fait de commentaires.
Ces informations sur le président élu aux mains des services russes ont été portées à la connaissance des autorités américaines par un ancien agent du service de contre-espionnage britannique MI-6, engagé par des rivaux de Donald Trump pour rassembler des informations contre lui, selon CNN.
Ce document a été donné à Donald Trump lors de la présentation, vendredi, par les chefs espions du rapport des agences américaines de renseignement sur la « campagne d’influence » supposée du président russe Vladimir Poutine pour discréditer l’adversaire démocrate du milliardaire, Hillary Clinton.
Le Kremlin a toujours rejeté ces accusations d’interférence.
Le renseignement américain voit dans ce document la preuve que la Russie a cherché à obtenir des informations sur les deux candidats, mais a choisi de ne divulguer que celles sur Hillary Clinton.
L’existence d’informations russes sur Donald Trump faisait déjà l’objet de rumeurs avant l’élection et avait conduit le chef de file des sénateurs démocrates de l’époque, Harry Reid, à écrire au directeur du FBI, James Comey.
« Il est maintenant clair que vous possédez des informations explosives sur les liens étroits et la coordination entre Donald Trump, ses proches conseillers et le gouvernement russe – une entité étrangère ouvertement hostile aux Etats-Unis, dont Donald Trump fait l’éloge à chaque occasion », pouvait-on lire dans cette lettre de M. Reid datée du 27 août.
Après avoir rencontré les chefs espions vendredi, Donald Trump avait admis des piratages contre le parti démocrate mais n’était pas allé jusqu’à endosser leur thèse d’une ingérence russe à son profit dans l’élection du 8 novembre.
L’homme d’affaires a promis de réchauffer les relations avec Vladimir Poutine dont il a salué « l’intelligence ».