« Le délibéré est reporté à vendredi après-midi », a indiqué à l’AFP le greffe du tribunal de commerce de Boulogne-sur-mer.
Si le tribunal de commerce décidait de ne pas liquider, il pourrait se pencher sur la proposition du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer Jean-Pierre Valensi de permettre une poursuite d’activité de la Scop de six mois supplémentaires.
Une nouvelle réunion en présence des parties prenantes doit avoir lieu jeudi au ministère des Transports, qui avait soumis la semaine dernière un texte prévoyant notamment la liquidation de la Scop SeaFrance, la création d’une nouvelle Scop exploitant un seul navire et la reprise au total de 380 salariés sur 487.
Une liquidation permettrait le paiement des 487 salariés, la Scop n’ayant pas la trésorerie suffisante pour le faire.
Mardi, lors d’une assemblée générale des marins, les dirigeants de la Scop ont annoncé leur volonté de sauvegarder davantage d’emplois avec l’exploitation du navire Nord-Pas-de-Calais et d’un autre fréteur tout en exigeant que le concurrent danois DFDS, qui loue ses navires à Eurotunnel, arme le Berlioz avec des marins de la Scop.
Ils ont également demandé à la région et au département de garantir des aides à DFDS pour combler toute perte d’activité.
Les marins de la Scop SeaFrance, qui exploitait les trois navires de MyFerryLink, ont bloqué à plusieurs reprises depuis fin juin les trafics du port de Calais (Pas-de-Calais) et du tunnel sous la Manche pour protester contre la décision d’Eurotunnel, propriétaire des bateaux, d’affréter deux ferries au groupe danois DFDS, alors que la Scop est au bord de la liquidation judiciaire.