« Ces produits me rappellent des contrées sauvages où j’ai voyagé », raconte à l’AFP Alexandre Wolf Grauer, fondateur de l’épicerie « Native delicatessen » avec son ami de longue-date Richard Lebon. « Je suis passionné depuis toujours par les peuples natifs: ma rencontre avec les Iroquois a changé ma vie », poursuit cet homme, qui se présente comme ethno-historien.
L’épicerie de 12m³, située dans le 11e arrondissement parisien, compte une centaine de références: des produits venant en petite quantité par bateau ou avion de l’Arctique, des Etats-Unis, du Canada, de l’Australie, de Tasmanie, de l’Antarctique, etc.
Alexandre Wolf Grauer fait volontiers sentir le poivre de Tasmanie, le café des Aborigènes d’Australie ou goûter la confiture de myrtille sauvage d’Alaska. Il est particulièrement fier de la confiture de framboise arctique, « la plus rare car très peu de framboises poussent dans le cercle polaire ».
Il vante encore le goût du saumon rouge sauvage fumé à la mode des Indiens Haïda « sur des rameaux de bois d’érable et de tilleul et lentement chauffé dans une feuille d’or ». « Il a un goût sauvage très particulier, sans une trace de graisse », raconte l’épicier. Le sirop de bouleau d’Alaska « est un miracle, conçu au pied des grands glaciers d’Alaska ».
Dans l’épicerie, « tout est artisanal et compliqué à obtenir, car ce sont des produits rares », explique Alexandre Wolf Grauer. Les fondateurs de l’épicerie se revendiquent du « slow market », de la consommation lente, « à contre courant des logiques économiques actuelles ». « Quand y en a plus, y en a plus! »