Ces mammifères marins sont chassés pour leur fourrure très prisée. Mais la demande, autrefois émanant du marché européen, a drastiquement chuté depuis une interdiction de l’Union européenne sur les importations d’otaries datant de 2009.
La Chine représente aujourd’hui le principal marché.
« La saison s’ouvre samedi et ceux qui ont un quota peuvent y participer », a déclaré vendredi à l’AFP le ministre de la Pêche de ce pays d’Afrique australe, Derek Klazen.
La chasse aux otaries a longtemps été controversée en Namibie, où les associations de protection des animaux la dénoncent comme une pratique cruelle.
Le pays compte une population d’otaries estimée à 1,6 million d’individus. Elle a accordé en juin des permis de chasse pour 80.000 bébés et 6.000 adultes pour la « saison de pêche ».
Naude Dreyer, cofondateur d’une organisation pour la préservation de l’environnement océanique en Namibie, s’est déclaré à l’AFP étonné que le gouvernement prenne une telle décision sans tenir compte de la baisse de la demande ni de la recherche scientifique.
Cette chasse « pourrait bouleverser tout un écosystème en retirant les adultes de cette façon », a-t-il dit.
Les autorités font valoir que les otaries, par leur consommation de poisson, menacent l’industrie de la pêche, une activité cruciale pour l’économie namibienne.
La Namibie est le seul pays de l’hémisphère Sud à autoriser la chasse commerciale des otaries, selon des organisations spécialisées.
Cette chasse est également pratiquée au Canada, en Islande, en Norvège, en Finlande et au Groenland.