Le porte-parole de la marine, Ayoub Kacem, a indiqué que 65 autres migrants, des Soudanais pour la plupart, avaient été secourus, avec l’aide de pêcheurs, au large de la ville de Khoms, à 120 km à l’est de la capitale libyenne Tripoli.
Sur leurs comptes Twitter, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont fait état de leur côté d’une soixantaine de rescapés et d’une quarantaine de disparus, sans autre précision.
Se basant sur les témoignages des rescapés, le général Kacem a précisé toutefois que l’embarcation transportait « moins de 90 personnes ».
Les corps de cinq migrants, ceux d’une femme et d’un enfant marocains ainsi que ceux de trois hommes -un Marocain, un Somalien et un Soudanais-, ont été repêchés, a-t-il ajouté.
Les opérations de recherche en mer se poursuivent selon lui.
Malgré des violences persistantes depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye reste un important point de transit pour les migrants fuyant l’instabilité dans d’autres régions d’Afrique et du Moyen-Orient et qui cherchent à rejoindre l’Europe.
De nombreux naufrages ont eu lieu au large de la Libye ces dernières années.
Fin juillet, plus de 100 migrants ont péri dans un naufrage au large de la ville de Khoms, dans la « pire » tragédie en mer Méditerranée cette année selon l’ONU.
Avant ce naufrage, le HCR et l’OIM avaient fait état d’au moins 426 personnes mortes depuis le début de l’année en tentant de traverser la Méditerranée, devenue la voie maritime la plus meurtrière au monde.