« Nous avions presque réussi à éviter le rocher. Imaginez ce qui aurait pu être fait avec seulement 30 secondes de plus, si l’on m’avait fourni toutes les données », a-t-il déclaré devant le tribunal de Grosseto, en Toscane, où se déroule son procès, selon le quotidien local Il Tirreno.
Francesco Schettino est accusé de multiples homicides, abandon de navire et dommages à l’environnement après le naufrage qui s’est produit dans la nuit du 13 janvier 2012. Il risque plus de 20 ans de prison.
Au cours de son interrogatoire par le parquet puis par les avocats des diverses parties, il a rejeté la faute sur les officiers et l’équipage qui se trouvaient sur la passerelle la nuit du naufrage, les accusant de ne pas lui avoir fourni les informations nécessaires et en temps utile.
L’équipage « croyait être sur un Concorde, pas sur le Concordia », a-t-il déclaré samedi en évoquant la course du bateau vers les rochers en raison d’une route trop proche de la côte de l’île du Giglio.
« Je suis prêt à assumer une part de responsabilité. Mais il s’agit d’une part seulement », a-t-il ajouté, alors qu’il représente pour l’opinion publique le principal responsable de la tragédie, entre autre parce qu’il a abandonné le navire alors qu’il restait encore des centaines de personnes à bord.
L’audience de samedi était la dernière prévue pour le témoignage de l’ex-commandant.
Selon Il Tirreno, le procès ouvert en juillet 2013 approche de sa fin : le réquisitoire et les plaidoiries des parties civiles et de la défense pourraient avoir lieu en janvier.