Deux autres corps ont été retrouvés jeudi matin au large des côtes méridionales de l’île de Java, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police locale, Achmad Suprijatna.
Il s’agit d’un Iranien de trente ans et d’un enfant sri-lankais de cinq ans, a-t-il ajouté.
189 personnes ont été secourues depuis le naufrage mardi soir, dont des dizaines qui ont nagé jusqu’au rivage pendant plusieurs heures, a-t-on précisé de même source.
Le nombre des passagers restait indéterminé. Ils étaient 204 à bord, selon la police, mais un rescapé, interrogé par l’AFP, a estimé que l’embarcation transportait 250 personnes environ.
Un hélicoptère a été dépêché afin de participer aux recherches d’éventuels survivants, menées par les secouristes et les pêcheurs locaux, a indiqué Rochmali, le responsable indonésien des opérations de sauvetage qui, comme beaucoup dans le pays, ne porte qu’un seul nom.
Selon le responsable, les boat-people ont dit venir d’Irak, d’Iran et du Sri Lanka.
Leur embarcation a coulé mardi soir non loin de son port de départ, le village de pêcheurs de Cidaun, sur la côte méridionale de l’île de Java. Le navire devait se rendre sur l’île australienne de Christmas, relativement proche d’Indonésie, que nombre de boat-people tentent d’atteindre dans l’espoir d’obtenir le statut de réfugiés.
Selon des témoignages de survivants, le capitaine du navire a abandonné l’embarcation qui prenait l’eau, s’échappant dans un canot de sauvetage.
Les eaux indonésiennes sont souvent empruntées par des réfugiés en route pour l’Australie, majoritairement en provenance d’Afghanistan, d’Iran et du Sri-Lanka.
Depuis le 1er janvier, plus de 15.000 boat-people sont arrivés en Australie, suscitant un vif débat dans le pays sur la politique à adopter à leur égard.
Le nouveau Premier ministre Kevin Rudd a récemment annoncé que les demandeurs d’asile arrivant par bateau ne seraient plus tolérés dans le pays mais renvoyés en Papouasie-Nouvelle Guinée ou chez eux, même si leur demande était acceptée.