« La partie russe a informé les Pays-Bas et le tribunal international du droit de la mer (…) qu’elle ne participerait pas au procès », a déclaré un porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, cité par l’agence Ria-Novosti.
Par ailleurs, Moscou « rejette » la procédure judiciaire d’arbitrage, également entamée par La Haye, dans le cadre de laquelle la Russie et les Pays-Bas doivent nommer des arbitres chargés de trouver une issue au différend lié à ce navire, qui bat pavillon néerlandais, selon le porte-parole.
« Toutefois, la Russie reste ouverte à un règlement de cette situation », a-t-il souligné.
Les Pays-Bas ont annoncé lundi avoir saisi le tribunal international du droit de la mer, qui siège à Hambourg, en Allemagne, et demandé la libération urgente des 30 membres d’équipage — issus de 18 pays — du navire de Greenpeace, Arctic Sunrise, interpellés lors d’une opération contre une plateforme pétrolière dans l’Arctique russe.
Une audience au cours de laquelle la Russie et les Pays-Bas pourront défendre leurs points de vue devrait avoir lieu dans deux ou trois semaines, selon le tribunal.
L’Arctic Sunrise avait été arraisonné fin septembre par les garde-côtes russes en mer de Barents après que des membres de l’équipage eurent abordé une plateforme pétrolière.
Ils tentaient d’y déployer une banderole dénonçant les risques écologiques liés à l’extraction du pétrole.
Tous les 30 membres d’équipage du navire, parmi lesquels 26 ressortissants étrangers, ont été interpellés et placés en détention à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie.
Ils ont tous été inculpés de « piraterie en groupe organisé », ce qui leur fait encourir jusqu’à 15 ans de prison.
Les Pays-Bas ont indiqué être prêts à suspendre l’action devant le tribunal si la Russie souhaite discuter des questions juridiques posées par le différend, mais pas avant que l’équipage n’ait été libéré.