« Nous sommes en train de discuter des détails de la mission de soutien aux autorités libyennes dans la lutte contre les trafiquants et nous les présenterons mardi », a déclaré M. Gentiloni à la presse à l’issue d’une rencontre à Rome avec le social-démocrate allemand Martin Schulz.
Les commissions des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat et de la Chambre des députés se réuniront pour examiner les plans du gouvernement « et je suis sûr que le vote du Parlement pourra être positif », a ajouté M. Gentiloni.
Dans la matinée, le chef du gouvernement avait réuni autour de lui les ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Défense « pour la rencontre périodique consacrée aux sujets de sécurité, d’immigration et à la situation libyenne », d’après un communiqué officiel.
« La demande que nous ont adressée les autorités libyennes de collaboration et d’assistance à leurs gardes-côtes peut représenter un tournant dans la gestion de la situation » des migrants partant des côtes libyennes, a ajouté M. Gentiloni.
Mercredi, M. Gentiloni a déclaré que son homologue de Tripoli, Fayez al-Sarraj, lui avait demandé l’aide de navires italiens dans les eaux territoriales libyennes pour lutter contre les trafiquants d’êtres humains.
M. Sarraj « m’a envoyé une lettre pour demander au gouvernement italien un soutien technique avec des unités navales italiennes dans la lutte commune dans les eaux libyennes contre les trafiquants d’êtres humains », a déclaré M. Gentiloni à l’issue d’une rencontre à Rome avec le chef du gouvernement d’entente nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale mais qui peine à asseoir son autorité en dehors de la capitale libyenne.
Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 111.514 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer depuis le premier janvier, dont près de 93.500 en Italie. Plus de 2.360 sont morts en tentant la traversée.
« Un navire-amiral et au moins cinq navires plus légers pour patrouiller dans les eaux libyennes et fournir un soutien aux gardes-côtes locaux », écrit jeudi le principal quotidien italien, Corriere della Sera, concernant le dispositif italien prévu.
L’opération engagera de 500 à 1.000 militaires italiens avec l’utilisation aussi d’avions, d’hélicoptères et de drones, ajoute le journal, sans citer ses sources.